mercredi 5 juin 2013

L'effondrement des ruches !

Voici la suite de l'étude sur les abeilles :



C'est un mal bien étrange: les ruches sont désertées par les abeilles qui abandonnent les larves et les nymphes. Mais on ne sait pas où elles disparaissent. Deux études dont les résultats viennent d'être publiés soulignent le caractère multifactoriel de cette problématique.









L'effondrement des ruches
05/08/10

Causes multiples

Parmi les variables étudiées, 19 sont particulièrement relevantes pour distinguer une colonie en effondrement d'une autre qui ne connaît pas ce phénomène. Et parmi ces dix neuf-là, deux sont largement plus importantes: la présence de coumaphos dans le couvain et sa présence dans ce qu'on appelle le pain d'abeille, c'est-à-dire le pollen et le nectar présents dans la ruche. Les autres variables importantes sont l'asymétrie fluctuante (définie comme de petites variations aléatoires de la symétrie parfaite au niveau de structures bilatérales survenant suite à l’exposition à un stress), la masse de la tête des abeilles (plus importante dans le cas des colonies saines), et la présence dans différentes matrices contenues dans les colonies, de pesticides utilisés sur les cultures, l’esfenvalerate, le dicofol, l’iprodione, le chlorthalonil et l’endosulfan. Cette première constatation amène à une conclusion à laquelle, à vrai dire, les chercheurs s'attendaient: il n'est pas possible de désigner un seul et unique «coupable». Revenons sur le facteur qui paraît être le plus important, à savoir le coumaphos. Ce produit est un acaricide utilisé dans la lutte contre le varroa, l'acarien qui semble être à la source de biens des problèmes rencontrés dans les ruches (Lire aussi l'article «Les abeilles ont le bourdon»). Les chercheurs ont ainsi constaté que plus les traces de coumaphos étaient faibles, plus il y a phénomène d'effondrement. Liant cela à d'autres variables, les chercheurs en sont arrivés à la conclusion que, une fois de plus, le varroa joue un rôle clé dans le phénomène d'effondrement puisque les ruches les moins traitées contre lui sont plus exposées à l'effondrement. Si l'on descend dans l'arbre des causes, on peut constater que deux autres facteurs sont importants dans le cas où le varroa est présent, autrement dit, ils semblent s'ajouter au varroa comme cause d'effondrement: la présence de deux virus, le CBPV (Chronic Bee Paralysis Virus) et l’ABPV (Acute Bee Paralysis Virus). «Le varroa, rappelle Bach Kim Nguyen,  est commun en Asie depuis longtemps où il vit sur une abeille sauvage, l' Apis cerana, qui est nettement moins sensible à sa présence. Il est arrivé en Europe dans les années 1980  et s'est attaqué à notre abeille domestique, l'Apis mellifera qui, contrairement à sa cousine asiatique, finit par succomber à ses attaques.»  Les apiculteurs ont traité leurs ruches avec divers produits, souvent à trop faible dose ou à des moments inadéquats et ont fini par développer la résistance de l'acarien. L'avenir dans cette lutte passe donc, à court terme, par la mise à disposition d’un traitement efficace pour les apiculteurs et à plus long terme, par la sélection génétique d'une abeille résistante. Mais ce n'est pas pour tout de suite. «Mais il est aussi possible, conclut Bach Kim Nguyen, que ce ne soit pas un hasard si le phénomène d'effondrement est, pour l'instant, circonscrit ou tout du moins concentré aux Etats-Unis. La pratique apicole y est très différente de chez nous. Certains apiculteurs possèdent jusqu'à 60.000 ruches et ils pratiquent la transhumance, transportant leurs ruches là où il y a des cultures à féconder. Par exemple, les pommiers en été en Pennsylvanie, les melons en Floride et les amandiers en Californie pendant l'hiver. Cela veut dire que les abeilles butinent tout le temps et qu'elles sont soumises au régime d'une alimentation unique et pas toujours riche. Cela peut rendre les colonies infestées par le varroa puis par d'autres facteurs encore, plus sensibles au phénomène d'effondrement. C'est peut-être cela l'ultime cause qui fait déborder le vase et déclenche la catastrophe!»




Si vous avez des problèmes avec vos ruches, vous pouvez demander conseil : 







10 commentaires:

  1. ouf ! ici notre apiculteur ne se plaint pas...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Super, ce n'est malheureusement pas le cas chez moi !

      Bonne soirée :)


      Supprimer
  2. quelles ruches ! nice post! Bonne nuit ma belle! demain - le soleil, profitons le :)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci Laviolette, profite aussi de ce magnifique soleil , qui est très rare dans notre petite Belgique :)

      Tiens, je me demande si en Pologne il y a le même problème avec les abeilles, qu'il y a ici ?



      Supprimer
  3. OUI ici aussi il n'est pas content du tout
    Mais moi un peu plus car ses ruches n'étaient pas bien loin de mon mur
    et j'ai peur de ces abeilles
    pk lorsque flo était petit nous étions dans la piscine et tout d'un coup un essaim sur notre tête et depuis nous avons peur des abeilles et des guêpes encore plus
    BISOU

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Kuku France, comme toi j'avais horriblement peur des abeilles etc...d'autant plus que mon mari est allergique aux piqûres mais le problème est résolu, je vais en faire un billet. Par contre je ne sais pas pourquoi un essaim vous a attaqué ?

      Bisous et bonne soirée !

      Supprimer
  4. Tu as raison de parler de ça, Nadezda. La protection des abeilles devrait être une priorité absolue. Or nos politiques s'en foutent, vendus qu'ils sont à l'industrie chimique.
    Quant à moi, en moins de 15 ans de temps, j'ai constaté une diminution vraiment alarmante des populations d'abeilles. Et ça me navre.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui les politiques lancent des coups d'épées dans l'eau de toutes leurs forces mais ne voient pas que le combat doit être livré ailleurs.
      Heureusement, comme le disent les belges " il y a d'invincibles gaulois, qui attaquent " :)



      Supprimer
  5. Phénomène inquiétant !!!!
    Bizzz Lolo

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui Laure, très inquiétant, les bonnes volontés se mobilisent, heureusement.

      Bisous !

      Supprimer